A L’Union, tout le monde retrousse ses manches
Publié le 28 novembre 2021 par Yves Michel
Tous les week-ends, les matches s’enchaînent sous l’aire couverte François Vallès. A L’Union dès le début d’après-midi, toutes les équipes du club sont sur le pont. Ce samedi la soirée se terminait par la Une qui défend ses chances en Nationale 2 masculine. Et après un succès face aux Basques d’Irissary, les partenaires de Tom Alran se retrouvent 2èmes de leur poule. Du travail donc pour les dirigeants l’Unionnais qui s’affairent aussi en coulisses en prévision du fameux tournoi de Noël réservé aux moins de 9 ans.
La vitrine, c’est l’équipe Une
C’est une série qui ravit tous ceux qui soutiennent l’AS L’Union. Cinq matches de rang victorieux et surtout à la faveur des autres résultats de la poule 1 de Nationale 2, une 2ème place au classement derrière le Zibero Sports de Tardets. Ce samedi, face à Irisartarrak (Irrissarry dans les Pyrénées Atlantiques), les protégés de Julien Fitte-Duval sont parvenus à se faire quelques frayeurs puisqu’après avoir pris de l’avance en 1ère période (14-10 à la 20è) et suite à des pertes de balle, des tirs lâchés un petit trop rapidement, quelques largesses défensives, ils ont offert aux Basques un retour inespéré 15-15 à la 33è). Il faut dire que le scénario aurait pu être plus dramatique si Alexandre Ortet, le gardien monté sur ressorts (photo ci-dessous), n’avait pas fait de véritables prouesses dans ses cages (il terminera à 20 arrêts (pas étonnant qu’il soit dans le top 4 des portiers sur l’ensemble de la N2). C’est à l’usure face aux Basques, retrouvant un peu plus de cohésion en attaque et d’agressivité en défense que les locaux ont infligé un 5-0 à leur adversaire, avant de retomber dans leurs travers mais en reprenant le sens de la marche après un recadrage de leur coach. Cette victoire (31-25) est l’œuvre de tout un groupe qui n’a pas été épargné ces dernières semaines avec une avalanche de blessés. Le dernier en date, Bastien Berezecki qui redoute une rupture des croisés du genou droit.
Les L’Unionnais, 2èmes de leur poule… de quoi faire naître de nouvelles ambitions et viser dans un 1er temps, le leadership. « Aujourd’hui, on est bien évidemment satisfait de ce qui nous arrive, on ne boude pas notre plaisir mais ce qui est primordial, c’est d’assurer le plus rapidement possible le maintien en Nationale 2, tempère Frédéric Dunyach. C’était l’objectif de début de saison et il reste d’actualité. » Manque d’ambitions chez le président de l’AS L’Union ? Pas du tout. L’homme garde la tête froide et surtout n’oublie pas que son effectif est tributaire des blessures et de la forme des uns et des autres. L’équipe même amoindrie a franchi un palier qui force pourtant le respect. « Face à tous les pépins physiques qu’on a pu connaître, le collectif s’est un peu plus soudé, les gars vivent bien ensemble et dans ce sport où l’engagement, le combat, la solidarité sont les maître-mots, c’est ce qui fait notre plus. » Avant d’envisager la fin de l’année civile et de la phase aller, les deux prochains rendez-vous le déplacement de Tardets (1er de la poule) et la réception de Bouguenais (3è) seront révélateurs. « On va prendre tout ça avec humilité et surtout relativiser l’enjeu. Tardets chez eux, c’est costaud, on ne peut y aller qu’en outsiders, totalement décomplexés. Ce que je souhaite, c’est qu’on maintienne notre invincibilité à domicile face à des adversaires à notre portée et qu’on réussisse des coups face à des équipes dont l’accession est une priorité. On fera les comptes à la fin. » Mais justement (on ne l’a pas lâché le préz’), si vers le 21 mai 2022, les banlieusards du nord-est toulousain sont aux portes et peut-être un peu plus, de la N1, que se passe-t-il ? En homme très avisé, Frédéric Dunyach ramène le contexte à la réalité du moment. « Il faut prendre conscience des moyens économiques qu’il faut avoir pour envisager une éventuelle montée. Les joueurs sont des compétiteurs, leur ambition est de gagner tous les matches. On est bien placé mais il faut raison garder car avec le plus petit budget de la poule, nous n’avons pas la capacité financière pour passer plus haut. Je ne parle même pas de l’infrastructure (la salle ne satisferait pas aux cahiers des charges imposé par une accession en N1) et tout ce qui va avec. » En attendant, à L’Union, les résultats sont conformes aux ambitions. Et pour le jeune président, c’est bien là l’essentiel.
La fierté, c’est le Tournoi de Noël
Chez les plus grands du secteur professionnel, il y a le Caraty en Bretagne, chez les féminines, la Femina Cup du côté de Marseille et pour les tous petits, ceux qui animent la catégorie des moins de 9 ans, il y a le tournoi de Noël de L’Union. A l'initiative à l’époque du club et du Comité de la Haute-Garonne, c'est une véritable institution qui perdure depuis 2002. L’organisation concentrée sur une journée a été perturbée la saison passée par la Covid et elle ne s’est pas déroulée. Un an plus tôt, comme d’habitude, le stade de Loudes s’était transformé en fourmilière. 72 équipes, 600 gamins répartis sur 10 terrains, criant et courant dans tous les sens, la clameur transperçait toute l’agglomération. « Cette année, précise Frédéric Dunyach même si on est dans l’expectative par rapport à l’évolution du virus, on a pris la décision de maintenir la date du samedi 11 décembre. Comme on ne peut pas se permettre d’accueillir autant de monde qu’auparavant, la formule change. » La voilure est bien entendu réduite. Le plateau est limité à 20 équipes de 10 à 11 joueurs maximum. Le club de handball de l’AS L’Union a toujours pu compter sur le soutien d’autres associations sportives de la commune. « Le tennis club et le volley mettent leurs installations à disposition. Ce qui fait deux gymnases et deux courts couverts. On aspire un jour à retrouver ce tournoi tel qu’on l’a connu mais on ne peut pas faire n’importe quoi. » Même dans une version resserrée et s’il est épargné par les répercussions sanitaires d’un virus toujours présent, ce tournoi reste un bel exemple à travers le temps et le couronnement d'une nécessité, la petite armée de bénévoles sans qui rien ne serait possible.