Le TFH renoue avec le succès

Voilà trois mois qu'elles attendaient ça ! Les joueuses du Toulouse Féminin Handball ont relevé la tête et ont renoué avec le succès en D2 féminine. Au mental et dans la douleur, elles ont battu (30-28) un concurrent direct au maintien, les Franc-comtoises de Palente-Besançon.

On ne va pas jusqu’à dire que les joueuses du Toulouse Féminin Handball étaient au pied du mur et que la confrontation face à Palente-Besançon (un adversaire direct pour éviter la relégation) pouvait revêtir un caractère décisif, mais quand même… Après six défaites et un nul lors des sept dernières sorties, une réaction était impérativement nécessaire pour casser cette dangereuse spirale. L’apprentissage mais aussi la rigueur de la D2F avaient souvent coûté des rencontres que les Toulousaines auraient pu gagner ou… perdre avec moins de dégât. Ce dimanche, les Franc-comtoises (13èmes avec un point de retard sur leurs hôtes), se déplaçaient dans la ville rose avec l’envie de réaliser (elles aussi) un bon coup et surtout s’offrir une revanche puisqu’à l’aller en octobre, elles s’étaient inclinées à domicile. « On avait identifié une équipe avec de très bonnes joueuses qui mettent beaucoup d’intensité sur les duels et notre volonté était d’avoir un bloc à quatre très solide capable, de couper la continuité sur leurs temps forts, ce qu’on n’a pas su bien faire pendant 50 minutes, précise Fabien Vedel.» C’est ce qui explique que pendant tout ce temps, l’issue du match a été indécise puisque lorsqu’une équipe parvenait à virer en tête, son adversaire se remettait dans le sens de la marche. Côté toulousain, les individualités ont plutôt réalisé l'essentiel avec les bras armés de Lalie Brouillet et Marion Theys (10 buts chacune sur l’ensemble de la rencontre) et les arrêts d’Andrea De La Torre qui maintenaient le navire à flots. Les Bisontines bien plus rapides, avaient surtout profité des erreurs de leurs vis-à-vis. Que de ballons perdus, de passes mal assurées, de tirs précipités ou mal cadrés ! Le début de la seconde période, sera sur la même tonalité. Mais la situation s’avérait plus délicate, Toulouse n’arrivait même plus à rétablir l’équilibre et se laissait distancer. Trois longueurs d’écart (20-23), les mines étaient d’un coup, plus soucieuses. « Ce 23-20 a eu pour bénéfice de nous réveiller et de nous faire prendre conscience que si le sursaut n’existait pas, on allait passer à la trappe. » Largement au-dessus dans la densité physique qu’elles étaient capables d’opposer, les Toulousaines vont enfin se montrer un peu plus solidaires et surtout moins dispendieuses. Il y avait encore des loupés, des fautes d’inattention mais lorsqu’après un temps mort, elles vont passer un 4-0 en 4 minutes, l’espoir va renaître. « De toute manière, poursuit le coach, on ne s’attendait pas à avoir une après-midi facile, on savait que cela allait se jouer sur des détails. » Les minutes vont s’égrener sans que le TFH ne se mette durablement à l’abri. La menace de Palente était toujours présente. Il faudra un arrêt réflexe (le 9^ème) d’Andréa De La Torre (photo de tête) et une double conclusion de Marion Theys pour que sur l’ultime buzzer, les filles puissent savourer leur 4^ème succès de la saison. « Je suis content pour Marion, valide Fabien Vedel. Elle se remet en confiance sur ce genre de match et c’est important parce qu’elle avait quelques doutes ces derniers temps et je crois qu’elle a retrouvé ce qui fait sa force. Je la félicite pour ce qu’elle a produit, comme n’importe quel élément du collectif. » Le parcours en D2F est encore semé d’obstacles jusqu’à l’ultime rendez-vous le 28 mai. Des confrontations seront à cibler plus que d’autres. Depuis que Fleury a déclaré forfait en novembre en raison d’une liquidation judiciaire, deux autres équipes descendront en N1. Cinq d’entre elles (Rennes-St Grégoire, Lomme-Lille, Toulouse, Vaulx-en-Velin et Palente Besançon) se tiennent en 4 points. « On ne va pas se mentir, notre saison est construite en fonction des adversaires directs au maintien et on ne s’autorise pas à perdre contre eux. On l’a fait une seule fois à Lille… on sait ce qui nous reste à faire. Par contre, pour valider tout le travail accompli et les progrès, j’aimerais qu’on soit en capacité d’aller faire un résultat contre des formations un peu mieux classées. » Et pourquoi pas lors de la prochaine journée, le samedi 11 mars (à 20h00 au Palais des Sports) surprendre Achenheim-Truchtersheim, le 2^ème ? Le défi est de taille car samedi, les Alsaciennes se sont offert le leader, la Stella St Maur.



La réaction de Marion Theys….
« Cela fait du bien de gagner ce genre de match au mental, comme ceux qu’on a eu à jouer l’an passé en N1. On est monté d’un cran, la D2 est plus exigeante, les passes doivent être plus millimétrées, cela doit aller plus vite et comme on essaie de tout faire bien, il y a encore des imperfections. C’est une question d’habitude et je pense qu’on est sur le bon chemin. Il y a pas mal de matches à disputer, on ne s’interdit rien du tout. »


Une nouvelle tête sur le banc toulousain
Depuis cette semaine, le staff du TFH s’est enrichi de la présence de Laurent Puigségur. L’ancien pivot fait partie de l’histoire du hand tricolore à la fin des années 90 et au début du siècle tout d’abord comme joueur sous trois tuniques, celle de Nîmes puis Montpellier (avec un total de 10 titres de champion de France, 7 coupes de France et une Ligue des Champions en 2003 avec le MHB) et celle de l’équipe de France (plus de 70 sélections et la médaille d’or au Mondial 2001). ‘’Peggy’’ s’est ensuite reconverti entraîneur avec un passage à l’USAM, en France U17 féminine et plus récemment à Toulon St Cyr. Au moins jusqu’à la fin de la saison, il apportera son expertise à Bruno Vedel et Robin Baurès tout en continuant de gérer la section féminine du Montpellier HB.