Maxime Discamps: le Bleu lui va si bien !
Publié le 26 avril 2023 par Yves Michel
C'est l'honneur de la famille Fenix et la fierté du comité départemental de la Haute-Garonne. Maxime Discamps entonnera la Marseillaise en cette fin de semaine. Il participe avec l'équipe de France des moins de 21 ans, au tournoi Pierre Tiby en région parisienne.
Sportivement, Maxime Discamps est né dans le quartier Compans-Caffarelli. Du handball dont il ne savait rien avant de toucher la petite balle, il va tout apprendre et à 7 ans, il se lance dans l'aventure. « Je n’imaginais même pas sur quoi cela pouvait déboucher. Je ne savais pas par exemple, qu’on pouvait intégrer un pôle Espoirs, un centre de formation. Je l’ai découvert plus tard, dès que j’ai commencé à participer aux compétitions dans le département. C’est à ce moment-là que nait l’ambition. » Et elle ne fait qu’augmenter. Surtout lorsque les jours de matches, il squatte un coin de tribunes du Palais des Sports et qu’il voit défiler sur le parquet, les stars qui évoluent dans le championnat français. « Ça met des étoiles dans les yeux, c’est très motivant. » Il y a un peu plus de trois ans, après avoir franchi tous les échelons et commencé à ne pas laisser indifférent, il signe une convention avec le centre de formation du Fénix. La consécration ! Le club de son enfance entre dans sa vie. Seulement voilà, les hasards de cette vie vont lui apporter de la joie mais surtout de la peine. Il se blesse gravement à deux reprises et surtout consécutivement. « Coup sur coup, je me suis fait une luxation de la rotule et une fracture tibia-péroné. J’ai dû m’arrêter 24 mois d’affilée. J’en ai bavé pendant la rééducation mais je savais que c’était pour la bonne cause. En tout cas, je suis allé au bout et ça a porté ses fruits. » Puisqu’il fait son retour avec les potes de la N1 juste après la trêve hivernale fin janvier pour un déplacement des plus délicats à Montpellier. Dès lors, avec le gaucher Quentin Didelot il est l’animateur de la base arrière du groupe managé par Romain Ternel. « Il faut reconnaître sa persévérance et sa ténacité, souligne le coach. Pendant toute sa convalescence, il n’est pas resté inactif. Il a bossé en vidéo, je regrette d’ailleurs de temps en temps de ne pas lui avoir demandé de prendre en charge des séquences vidéo. Pendant les mois où il a rongé son frein, il a toujours été là et a toujours eu un avis critique, positif ou négatif, par rapport au jeu collectif, par rapport à ce qu’on produisait, que ce soit sur les matches ou à l’entraînement. » Shooter dans l’âme du haut de ses 2.03 m, pourvu d’une mobilité qui pourrait faire quelques envieux, Max a le sens de l’anticipation. « C’est une ‘’tronche’’, un mathématicien, très cartésien qui vit dans un environnement familial optimal. S’il a réussi à revenir après tous ses déboires, c’est qu’il a eu cette démarche de prendre un préparateur mental. Les moments où il n’allait pas bien, il arrivait à en parler. Il a l’état d’esprit d’un sportif de haut niveau. » Maxime Discamps fait donc l’unanimité autour de lui.
Récemment, Danijel Andjelkovic, le coach de la Une, lui a fait confiance. Une dizaine de minutes passées contre Chartres et deux réalisations sur autant de tentatives. Une semaine faste marquée aussi par l’annonce de son retour en sélection U21. « Après ce que j’ai enduré, avoue l’intéressé, c’est une divine surprise. C’est agréable de me retrouver en équipe de France, c’est aussi une fierté. Je pars vraiment en mission. A la base, c’est pour faire partie du meilleur groupe possible mais aussi pour me démarquer individuellement sur le poste. Mais je ne veux pas m’emballer, je sais d’où je viens et ce que j’ai vécu. » Le maillot tricolore, il va le porter dès ce jeudi en Seine-et-Marne à Serris à l’occasion du tournoi Pierre Tiby. Une compét’ de référence chez les jeunes par laquelle sont passés les meilleurs, comme un certain Aymeric Minne. Un autre pur produit de la formation haut-garonnaise, désormais titulaire en France A! Et dans quelques mois, si tout se passe bien et que Yohan Delattre, le sélectionneur des U21 est satisfait de sa prestation, Maxime sera retenu pour le Mondial qui a lieu en Allemagne et en Grèce (du 20 juin au 2 juillet). « Il aurait sans doute eu une autre trajectoire si les blessures ne s’en étaient pas mêlées, souffle Romain Ternel. Il n’a donc plus de temps à perdre. Les entraîneurs de l’équipe de France savent ce qu’ils font en le rappelant et nous au Fenix, croyons tous en ses capacités. » Le seul bémol pour le patron du centre de formation, est qu’il n’y ait pas un second toulousain parmi les petits Bleus. Et pourtant ! Quentin Didelot devait faire partie du même groupe d’autant que le temps de jeu n’aurait pas manqué sur un poste déserté par quelques titulaires. Sauf que l’arrière droit s’est à son tour blessé (rupture des ligaments croisés) quelques jours avant de partir en stage national. En cette fin de semaine, Maxime Discamps devra se battre pour la France, pour lui, pour le Fénix mais aussi pour son pote Quentin.