Vraiment sans regrets !
Publié le 19 mai 2024 par Yves Michel
Des regrets ? Certainement pas. Ils méritaient d’être récompensés mais la 2ème journée des Inter Comités a été fatale aux minots de la Haute Garonne. Ils sont tombés sur plus costauds et plus alertes qu’eux. Ce dimanche matin en demi contre le Var (20-23) et quelques heures plus tard pour le bronze (19-25) face aux Bouches du Rhône. Cette année, à Orléans, il n’était pas de bon ton de se frotter aux formations qui baignent dans la Méditerranée.
Mis a mal tôt le matin par une formation du Var un peu plus véloce et moins dispendieuse, la différence se faisant notamment sur la performance des gardiens, celui de la Côte d’Azur étant largement plus en réussite que son homologue occitan et sur le nombre de tirs ratés en moyenne position, à 9 m et en contre-attaque mais également les poteaux et transversale trouvés, la Haute Garonne est sortie du gymnase de Saran avec la ferme intention de se racheter. Les petits bobos de la veille ont refait leur apparition et quelques joueurs couraient après le kiné de l’organisation pour qu’une cuisse ou une épaule soit moins endolorie. Le temps de prendre le repas dans une trattoria, les minots ont été mis au repos avant d’attaquer l’ultime match. Celui qui accorde une dernière chance de décrocher la médaille de bronze. Face aux Bouches-du-Rhône où dans le staff, un certain Slavisa Djukanovic (ancien portier de St Raphaël) a un œil sur les deux jeunes gardiens de la sélection mais aussi sur Lazar, son fils qui évolue sur le côté gauche de la base arrière et surtout comme minaret en défense centrale. Des retrouvailles en quelque sorte puisque sur cette même génération, les deux comités avaient disputé quelques mois auparavant, un match amical et les Hauts Garonnais en avaient pris dix dans la musette. Autant dire qu’ils étaient remontés comme des coucous, au moins pour deux raisons. La seule breloque qui a du sens et un sentiment de revanche sur ce qui avait été un cinglant revers. Dans ce type de rencontre, on le sait, ce qui prime au terme de deux jours de tournoi, c’est mental et le jus qui reste dans les organismes plus que la technique ou la tactique.
En demi, les Méditerranéens n’avaient pas suffisamment résisté à la Seine Saint-Denis. Sauf que ce sont eux qui d’entrée vont imposer leur puissance et imprimer leur rythme. Thomas Beyne savait qu’il ne pourrait compter pleinement sur certains éléments. Maxence Lacourpaille n'en pouvait plus de soulager sa cuisse, Tim Brian-Lefort serrait les dents à chaque fois qu’il devait prendre une impulsion et solliciter son pied. Les Provençaux vont réaliser leur 1er break dès la 10ème minute (4-7). Mais dans un sursaut d’orgueil et en se rappelant des fondamentaux saupoudré d’une pincée de solidarité, les minots de Haute Garonne vont réduire leur handicap. Un arrêt et une relance bien ajustée d’Alex Pelliccia, la conclusion de Wael Paul, l’espoir n’avait pas disparu. Mais quelques hésitations coupables, une infériorité numérique et un secteur central méditerranéen peuplé de véritables Golgoths, laissaient ceux du CD31 derrière (9-11 MT) D’autant que les Bouches du Rhône était boostée par la prestation de leur excellent gardien. A la pause, les consignes de ‘’Toumout’’ étaient aussi simples que claires. « Soigner la montée de balle, y croire car l’écart n’est pas si important et aller jusqu’au bout, quoi qu’il se passe car le contrat était à moitié rempli. » Peine perdue, à la reprise, la situation va se détériorer. Les arrières étaient sans solution à 9 m, le gardien adverse ultra-vigilant et excellent dans le combat de près, le repli occitan laissait à désirer, tout comme la couverture des intervalles, bref, la lucidité va quitter les protégés de Christel Ravassaud. En sept minutes, l’écart va prendre des proportions inquiétantes. Il ne pouvait plus y avoir aucun suspense (14-22 à la 29ème). Les Bouches du Rhône ne pourraient plus être rejointes (19-25 score final). Les meilleurs et inévitablement les plus frais remportent le bronze. Mais les minots de Haute Garonne n’ont à ruminer aucun regret. Certes la 4ème place dans quelle compétition que ce soit est la plus dure à accepter mais elle épaissit aussi la croute. Les quatorze et plus encore avec tous ceux qui ont participé à l’aventure depuis le début de l’année et surtout l’épopée de St Junien à Pâques sont à féliciter. Car la plupart de ces mecs-là sont appelés à inscrire leur nom au fronton de quelques palmarès. Hasta luego, amigos !
Nous aurons l’occasion de revenir également sur le parcours des filles de Haute Garonne qui se classent à la 8ème place dans leur compétition.