L'Or se façonne aussi à Toulouse

C'est à Toulouse, comme la saison dernière, que les moins de 18 ans féminines préparent leur compétion estivale. Il y a un an, c'était le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne et l'Euro qu'elles ont brillamment remportés, cette fois-ci, c'est le Mondial qui se déroulera en Chine pendant la 1ère quinzaine d'août.

On ne change pas une formule qui a fait ses preuves. La saison passée, c’est à Toulouse que l’aventure vers une moisson dorée avait débuté pour les féminines (génération 2006-2007) coachées par le tandem Olivier De Lafuente – Jessica Barbier. C’était début juillet et elles avaient participé au Palais des Sports, au tournoi des 4 nations.

Tout s’était ensuite parfaitement enchaîné puisque les Bleuettes avaient remporté le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en Slovénie mais surtout, début août, elles avaient surfé sur la vague du succès au championnat d’Europe au Monténégro. Large succès en finale face au Danemark (24-19) et breloque du plus bel éclat autour du cou ! 

Un an plus tard, c’est, bis repetita, dans la ville rose, sur les installations de l’ensemble scolaire St Joseph La Salle puis ce vendredi (17h00) et ce samedi (19h00) au Palais des Sports face à la Roumanie que le groupe de 22 joueuses a débuté sa préparation. L'objectif est identifié : le Mondial qui se déroulera en Chine du 14 au 25 août.

Parmi elles, deux pensionnaires du Pôle excellence de Toulouse. L’ailière droite Dawiya Abdou (qui la saison prochaine, après être passée par Bruguières et le TFH, rejoindra le club de Chambray-les-Tours) et la gardienne du TFH, Maelle Landriau. L’ancienne joueuse de Tournefeuille a véritablement brûlé les étapes depuis qu’elle a commencé le handball. Une discipline qu’elle a pratiquée presque par… accident. «Je n’étais pas très sportive et je me suis laissée convaincre par une amie. Tout de suite, l’ambiance m’a plu et je suis restée. C’est vrai que pour moi, au départ, ce n’était qu’un jeu, un moyen de me défouler mais j’ai progressivement pris goût à la compétition. » Et à 15 ans, elle débarque au Toulouse Féminin Handball et intègre le Pole. Ses qualités naturelles incitent ses coaches à la surclasser. L’été dernier, tout s’est emballé avec une 1ère convocation à un stage de l'équipe de France. « C’est vrai, j’ai eu du mal à y croire, je ne m’y attendais vraiment pas mais c'était top car c'était à Toulouse dans un environnement qui était familier. C’est allé vite car j’ai fait toute la préparation et j’ai enchaîné le FOJE et l’Euro. J’ai continué à me demander ce que je faisais là (rires) car je pensais que je ne participerais pas aux deux compétitions. A vrai dire, au début, je ne me sentais pas trop légitime. Mais au fur et à mesure, j’ai pris confiance. » En équipe de France, la concurrence est vive. Elles sont quatre sur le poste et pour le prochain championnat du Monde, le coach Olivier De Lafuente en choisira trois. Maelle garde toute sa sérénité. « J’ai pris l’habitude de me projeter vers l’avant et je vais donner le meilleur de moi-même pour espérer participer à cette nouvelle compét'.» A la rentrée, elle retrouvera ses partenaires du TFH et participera à la reconstruction du club en Nationale 1.

Dawiya Abdou perforeuse de défense

En attendant, ce vendredi (à 19h) et ce samedi (à 17h), c’est la Roumanie qui se présente au Palais des Sports de Toulouse pour deux rencontres tests face aux Tricolores. Ensuite, les filles qui pour la plupart, ont passé le bac de français, auront droit à deux semaines de repos avant de se retrouver dans le nord de la France pour un nouveau stage. La machine à gagner est sur de bons rails !