Zach' et Jules... une semaine en Bleu
Publié le 10 juin 2024 par Yves Michel
La semaine écoulée, Zachary Dermigny (Fenix Toulouse) et Jules Frappier (Castanet-Ramonville-Auzeville HB) ont participé au stage national organisé à la Maison du Handball à Créteil par Guillaume Joli, coach de l’équipe de France U17. Les deux représentants du comité de la Haute-Garonne se sont mesurés aux meilleurs tricolores de leur génération.
Les deux joueurs du comité de la Haute-Garonne ont passé une semaine à Créteil dans un environnement studieux où chaque conseil a été minutieusement disséqué et absorbé. L’occasion pour nous de faire plus ample connaissance avec ces deux joueurs convoqués régulièrement lors des rassemblements nationaux chez les moins de 17 ans.
A 16 ans passés de quelques jours (depuis le 28 mai), Zachary Dermigny (n°4) est un pur produit de l’école de hand du Fénix. Pourtant, rien ne le prédestinait à courir sur un parquet en maîtrisant une balle. Il aurait tout aussi bien pu glisser sur une patinoire, crosse de hockey entre les mains. Du côté de Briançon dans le sillage de Sébastien, le papa joueur professionnel. « C’est là-bas que je suis né mais je n’ai que des souvenirs très lointains de cette époque. Nous avons ensuite rejoint la région parisienne. Ce qui est sûr, c’est que mon père ne m’a jamais forcé à pratiquer sa discipline. » ‘’Zach’’ est très jeune lorsqu’il s’exerce à la capoeira, cet art martial afro-brésilien puis, la famille déménage sur Toulouse. « Comme mon grand-père maternel avait fait du hand, j’ai pu visionner quelques vidéos et vers l’âge de 9 ans, j’ai choisi ce sport. Cela m’a tout de suite plu. » Le Fénix est la référence et quand le gaucher se faufile dans les travées du palais des sports de la ville rose, son attention est attirée par ceux qui deviendront plus tard des modèles. « J’ai changé de cadre quand j’ai été admis au pôle. J’entrais en 3ème à Raymond-Naves et j’allais alterner études et ma passion pour le hand. » Jules Frappier (n°9) lui, fait partie de la même promotion. Légèrement plus jeune (de quatre mois). Il a toujours vécu en Haute-Garonne, commencé par le foot dans la commune de Deyme mais scénario classique, ce sont des copains qui l’ont entraîné vers le hand. Et c’est au CRAHB à Castanet, que l’ailier gauche fait ses premiers pas. « Le hand, c’est vite devenu une évidence. J’ai été appelé en sélection départementale et j’avais besoin de progresser. Accéder au pôle était un objectif. Mon quotidien a vraiment changé. Je suis passé interne et je rentrais chez moi le vendredi, pour aller m’entraîner avec Castanet et le samedi, il y avait match. Dans la semaine, la charge de travail est importante avec les entraînements quotidiens et les séances de muscu. Mais c’est ce rythme que j’ai choisi. » A la rentrée, les deux ailiers qui avouent de concert n’être « ni dans les plus forts, ni dans les moins bien notés de leur classe », seront admis en 1ère. Avec d’autres exigences scolaires et un nouveau palier à franchir. Avec l’omniprésence du handball. « C’est ce qui m’a permis de m’ouvrir sur les autres, avoue Zachary. J’ai ainsi pu mettre un peu plus en avant ma personnalité. Quand avec Jules, on est entré au pôle il y a deux ans, nous étions plutôt réservés. Là, on a pris nos repères, on a un peu plus d’assurance. » Et les stages nationaux et une récurrence au sein de la filière jeunes ne peuvent qu’améliorer cette confiance en soi. « En décembre dernier, j’ai participé à un tournoi en Espagne. J’ai vraiment pu me rendre compte ce qu’était une compétition internationale. Cela me conforte dans ce que je veux faire dans les années à venir. Si on fait appel à moi, j’ai le devoir de donner le meilleur. »
Dans les rendez-vous à venir, les U17 participeront du 17 au 23 juin dans les pays de Loire à un stage Franco-Allemand avec trois matches face à leurs homologues d’Outre-Rhin. Jules Frappier a été retenu par le coach Guillaume Joli, Zachary Dermigny devra passer son tour. « Sur le coup, j’étais un peu déçu mais je relativise. Nous sommes nombreux sur le poste et j’ai encore des progrès à faire. Par exemple, améliorer la qualité de mon shoot, diversifier ma palette de tirs, varier mes courses. » Aller plus haut, prendre de l’épaisseur avec une opportunité à saisir puisqu’en août, Zachary s’entraînera avec la réserve du Fénix sous la direction de Romain Ternel. « Je participerai aux séances mais il n’est pas prévu que je dispute les matches de N2. Mais de passer de U17 à U18 puis me retrouver avec des partenaires plus expérimentés, cela ne peut que me faire avancer. » Jules lui, a eu la satisfaction d’apprendre qu’il était retenu pour le stage franco-allemand avec les U17. « Être en équipe de France, c’est une reconnaissance. Il y a le maillot, les hymnes, tu joues pour ton pays, c’est important. C’est un autre environnement qu’en club mais en sélection, tu es un peu l’ambassadeur de ce club. Et c’est une fierté. Mais cela impose d’élever son niveau. Il faut par exemple que j’améliore ma qualité de tir et surtout le relâchement du haut du corps. » Les deux ados restent sur la même trajectoire et nourrissent les mêmes ambitions. Ils n’ont pas choisi la facilité mais sont prêts à relever tous les défis. « Intégrer un centre de formation et poursuivre dans la filière France jeunes. » Avant d’envisager plus haut, comme leurs modèles respectifs. Dylan Nahi et Mathieu Grébille pour Jules Frappier, Luc Abalo, artiste de l’aile droite pour Zachary Dermigny.