Raymond Naves... du cauchemar à la délivrance

Totalement asphyxiés en finale inter-académique du championnat de France UNSS, par une formation de la section sportive du lycée Mermoz de Montpellier insolemment conquérante, les Toulousains de Raymond Naves ont renversé la tendance et à force de courage et d'abnégation se sont imposés. Ils auront le droit, fin mars de remettre leur titre en jeu aux finalités UNSS programmées à Tournefeuille.

C’est le type de scénario improbable, une remontée au score que personne n’attend tant la prestation de l’équipe qui est à ce moment-là en pleine agonie a été pitoyable.

Mais Raymond Naves l’a fait et les douze garçons qui ont accompli cet incroyable exploit sont revenus du néant. Peu importe que Timmy Pietrasinski se sente fiévreux au point de ne plus supporter son mal de crâne, peu importe que les pivots n’aient pas été alimentés, les tirs si souvent mal cadrés et la défense dépourvue d’agressivité.

Déjà à la mi-journée, lors de la demi-finale contre Carcassonne, il y avait eu une alerte notable. Une incapacité à faire la différence contre une formation qui n’avait rien de redoutable. Combien de ballons rendus, d’intentions mal jaugées et un gardien adverse (habitué dans l’Aude à évoluer en u17 élite) qui se retrouve à briller… à l’insu de son plein gré. Mais dans le déroulement de ce 1er match, les individualités notamment d’un Roméo Joannel métronomique (photo de tête), d’un Léni Allegret perforateur et des arrêts de Robin Massip aux bons moments, ont suffi à masquer les carences collectives. Avertissement sans frais mais l’essentiel avait été finalement préservé. Un succès (23-21) qui s’est cristallisé dans les toutes dernières minutes.  

Tout était écrit pour qu’il y ait cet ultime rendez-vous entre Toulouse et Montpellier, capitales d’une même région, qui se vouent une rivalité sans borne. Envolées les promesses tenues après la demie qui consacrait l’esprit de révolte, de solidarité et d’abnégation. Dix minutes seront nécessaires aux Toulousains pour prendre l’eau, se faire piétiner sans la moindre réaction (8-4/10è). Mêmes défaillances que le match précédent, puissance 10. Tout va réussir ou presque aux pensionnaires de la MHB Academy. Seul, encore une fois, Roméo Joannel sera le seul à surnager. Six longueurs de retard à 16 minutes du terme. Il restait certes du temps mais Raymond Naves n’avait rien montré de concluant jusque-là.



Et puis le déclic. Lucas Giry (photo ci-dessus), le portier de la N3 du CRAHB qui s’interpose par deux fois sur un jet de 7 m et est dissuasif dans l’attitude sur le même exercice face à un tireur totalement désarçonné. Matteo Anduze lui, va retrouver sa frappe et des solutions à 9 m, le bondissant Robin Lacanal (ci-dessous) s’ouvrir le bon angle pour concrétiser depuis son aile. En fait, comme un seul homme, le Phoenix haut-garonnais va renaître de ses cendres. Une ‘’remontada’’ qui va tétaniser le groupe de Delphine Royer, au sein duquel son maître à jouer Octave Martenot va totalement perdre pied. Et que dire du démoniaque Robin Massip qui sur trois parades convaincantes va tirer le rideau devant une défense retrouvée. Les huit ultimes minutes seront à sens unique (21-24).



Toulouse Raymond-Naves, champion de France UNSS Excellence en titre ne pouvait supporter de ne pas être du 26 au 28 mars prochain aux finalités à… Tournefeuille, quasiment dans son jardin. Les minots de Fred Perez et Kevin Raspail y retrouveront les 11 autres meilleures sections sportives de France parmi lesquelles figurent déjà Dunkerque, Angers et Aix.